L’impact du coronavirus sur le secteur automobile

La crise liée au coronavirus commence à s’étendre vers le secteur automobile. Qu’il s’agisse d’Europe, d’Amérique ou de Chine, la crainte liée à la propagation du virus met le marché en stand-by. La perte que cela provoque peut prendre de l’ampleur.

Problème de fournisseurs

Volkswagen, Ford,Renault, Honda, Daimler, Tesla… nombreux sont les constructeurs automobiles implantés en Chine. Lors de l’annonce de la propagation du coronavirus ou COVID-19, les usines appartenant à ces géants de l’automobile ont été fermées.

Qui dit fermeture, dit chute de production. Et même si les usines commencent à rouvrir, les acteurs du marché se heurtent à un défi de taille. Comment importer des voitures neuves depuis la Chine, alors que ce pays est le foyer du coronavirus ?

Ce n’est pas vraiment un problème puisque la plupart des voitures européennes fabriquées en Chine sont destinées au marché local. Ce sont plutôt les marques chinoises comme BYD, Chery Automobile, FAW qui auront de difficulté pour l’exportation.

Le plus impacté par la crise pour le moment est le secteur de pièces détachées auto. À l’instar du français Valeo, il y a aussi de nombreux équipementiers et fournisseurs de composants installés en Chine. Importer les composants depuis l’empire du Milieu devient risqué pour de nombreux constructeurs.

On peut citer l’exemple du coréen Hyundai qui endure la pénurie de câblage électronique produite en chine. Il y a aussi Fiat en Italie et Nissan au Japon qui a eu un coup d’arrêt face au manque de pièces.

Et ce ne sont pas uniquement les grandes entreprises qui souffrent de la panique créée par la maladie. Le garage auto peut souffrir du manque d’approvisionnement en pièces mécaniques. Toutefois, cette récession de la vente d’automobiles neuves peut relancer le secteur de réparation mécanique. En effet, faute d’acheter du neuf, il faut entretenir les anciens.

Baisse de la vente automobile

Nous avons évoqué la baisse de la production de voitures fabriquées dans les usines chinoises. La baisse de production implique baisse de vente, c’est évident. Mais le pire, c’est que les analystes prévoient une baisse de 30 % (voire plus) de voitures vendues en Chine. Or, la Chine est actuellement le premier marché automobile mondial.

Plus d’un tiers de la production mondiale va dans le marché chinois. C’est énorme. À titre d’exemple, Volkswagen y écoule plus de 4 millions de véhicules en un an. Et quand une telle manne se porte mal, on n’imagine pas le manque à gagner subit par les constructeurs.

L’impact du coronavirus se ressent aussi dans les budgets du ménage. Face à la crainte d’une épidémie, la priorité change dans les foyers. Les ménages privilégient le stockage de denrée alimentaire et l’épargne pour faire face à des scénarios apocalyptiques. Pour l’heure, l’achat de nouvelle voiture est le cadet de souci de nombreuses personnes. D’ailleurs, l’automobile est pour beaucoup un produit de luxe. Ce qui fait que c’est le secteur qui souffre le plus dès qu’une crise économique se profile.